Alors que la crise sanitaire pèse sur l’économie et le budget du pays, d’autant que depuis janvier la frontière avec la Chine est fermée, les autorités nord-coréennes ont donné l’ordre aux expatriés qu’elles envoient travailler en Chine de participer au « fonds de loyauté », même si ces derniers connaissent eux aussi des difficultés liées à la pandémie… Le régime de Pyongyang, qui a l’intention de tenir le congrès du parti en janvier, veut s’assurer que les caisses seront remplies. Pour ce faire, il a ordonné à chaque travailleur envoyé en Chine de contribuer à hauteur de l’équivalent de 1 500 euros au « fonds de loyauté », sous peine, en cas de non-exécution des ordres à la fin du mois de novembre, de se voir rapatrié de force en Corée du Nord. Les travailleurs mariés devront s’acquitter d’un montant supplémentaire pour leur épouse. Selon une source chinoise citée dans la presse, les employeurs chinois sont responsables du fait que les expatriés nord-coréens versent bien la dîme au parti et si ces derniers ne s’en acquittent pas, les entreprises doivent elles-mêmes verser le montant prévu. Conséquence, les employeurs chinois mettent leurs salariés nord-coréens sous pression… Selon les estimations de l’Association internationale du travail (basée en Corée du Sud), quelque 70 000 à 80 000 Nord-Coréens travaillaient en Chine à la date du 31 août 2019.