Le métier d’ouvrier est loin d’avoir disparu, il s’est surtout transformé. Ils représentent encore un emploi sur cinq soit plus de 5,4 millions de personnes, voire « 6,5 millions de personnes en comptant les chômeurs dont le dernier emploi occupé était ouvrier », indique une étude du Centre d’études de l’emploi et du travail du 13 octobre. Mais « au-delà du déclin numérique du groupe ouvrier, conséquence de la désindustrialisation française, on observe l’émergence de nouveaux emplois qui traduisent la tertiarisation de l’économie ». Les professions du nettoyage et des déchets, de la cuisine, de la livraison, et de la manutention (caristes, ouvriers du tri, de l’emballage et de l’expédition, magasiniers) sont en expansion depuis 1983. Alors que les métiers en usine déclinent, excepté dans l’industrie agricole et alimentaire. Ainsi les nouveaux ouvriers ne collent plus « à l’image de l’ouvrier qualifié de la grande industrie ». Le secteur tertiaire regroupe désormais 50 % des ouvriers. Ces nouveaux ouvriers n’échappent pourtant pas à la pénibilité du travail, qui a augmenté depuis 30 ans, et aux tâches répétitives.