Les personnes en emploi ont travaillé en moyenne 21 heures par semaine pendant le confinement, contre 32 heures au cours de la même période en 2019, soit un recul de 34 %, indique l’Insee le 14 octobre 2020. Les restrictions dans des pans entiers de l’activité ont entraîné cette chute globale de la durée du travail. Le nombre d’heures effectivement travaillées par semaine a ainsi reculé de 80 % dans l’hébergement et la restauration, de 64 % dans les arts, spectacles et activités récréatives, de 52 % dans la construction et dans les autres services (services à la personne, coiffure, soins de beauté…), par rapport à la même période un an auparavant. Il n’y a guère que dans l’agriculture que la durée travaillée est restée d’un niveau comparable à 2019 (-5 %). En effet, pour plus de quatre travailleurs sur dix, leur profession offrait une « possibilité limitée de télétravail ». C’était le cas des services à la personne, conducteurs, nettoyeurs, magasiniers. Leur nombre d’heures travaillées a reculé en moyenne de 42 % par rapport à l’année passée. Enfin, certaines professions ont eu quasiment leur « activité à l’arrêt » (un travailleur sur cinq). Ces métiers (vendeurs spécialisés, serveurs, kinésithérapeutes, moniteurs d’auto-école…) « n’ont pas pu s’exercer de façon normale du fait d’une interruption brusque de leur activité dès le début du confinement ». Leur volume d’heures travaillées a chuté de 66 % par rapport à l’année passée, et le recours au chômage partiel a été très important (45 % des personnes en moyenne chaque semaine pendant le confinement).