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« Un million de demandeurs d’emploi formés en 2019 par le PIC »

L’actualité | publié le : 26.10.2020 | Benjamin d’Alguerre

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« Un million de demandeurs d’emploi formés en 2019 par le PIC »

Crédit photo Benjamin d’Alguerre

Alors que le comité scientifique chargé d’évaluer le plan d’investissement dans les compétences (PIC) vient de rendre son rapport de mi-parcours, la haute-commissaire aux compétences juge que le dispositif peut apporter une réponse aux conséquences de la crise.

Quels sont les points saillants de ce premier rapport du comité scientifique du PIC ?

Rappelons les objectifs fixés au PIC dès 2017 : il s’agissait d’abord de tirer parti de l’expérience des précédents plans de formation massive (plan 500 000, etc.) qui s’inscrivaient dans une logique d’urgence et de stop-and-go. Le PIC, lui, représente un programme pluriannuel inscrit dans le temps long, construit dans une logique de contractualisation État-régions et de soutien à l’innovation et aux initiatives des acteurs de terrain, à travers les appels à projets. Dès le départ, le PIC a inscrit l’exigence d’évaluation de ses actions et de ses programmes et son comité scientifique a été installé dès les débuts de l’opération. Cela permet aujourd’hui au PIC, alors que l’emploi est bousculé par la crise sanitaire, d’être immédiatement mobilisable en appui au plan de relance ou au plan pauvreté, grâce à des partenariats ancrés dans la durée et à des dispositifs déjà bien installés ciblés sur les publics vulnérables. À mi-parcours, on peut d’ores et déjà dire que le PIC a démontré son utilité. En 2019, grâce aux actions conjuguées de tous les acteurs et aux financements additionnels, nous avons formé en France plus d’un million de demandeurs d’emploi et de personnes en insertion, ce qui permet une augmentation sensible du taux d’accès à la formation des personnes en recherche d’emploi (passée de 8,4 % à 10 % entre 2018 et 2019). L’enquête conduite par la Dares auprès des demandeurs d’emploi sortants de formation montre que les deux tiers des stagiaires qui suivent une formation certifiante obtiennent la certification à l’issue de la formation et que le taux d’abandon en cours de formation est faible (8 %).

Le PIC est-il adapté pour gérer une crise telle que celle que nous traversons ?

Il l’est. Il s’agit d’un dispositif permettant de consacrer des moyens importants pour faire du « temps de chômage » un temps consacré à l’acquisition de nouvelles compétences. Il prépare également l’économie de demain en orientant prioritairement les nouveaux parcours de formation vers les métiers d’avenir. Le PIC, ses déclinaisons régionales – les PRIC – et ses appels à projets sont conçus comme des outils souples, permettant d’ajuster l’offre aux besoins, au plus près des bassins d’emploi et autorisant les régions à reconsidérer leurs plans d’action pour les adapter aux nouvelles réalités rencontrées.

N’existe-t-il pas le risque que ni l’offre de formation, ni l’emploi n’existent dans certains territoires ?

Les régions travaillent actuellement aux nouvelles priorisations sectorielles de leur offre de formation. Elles doivent en parallèle veiller au bon maillage territorial de cette offre. C’est un enjeu clé, d’autant que ces nouvelles priorités sectorielles portent sur les métiers de demain : le secteur du numérique, les métiers de la transition environnementale ou du médico-social par exemple, ainsi que les secteurs les plus en souffrance (hôtellerie-restauration, tourisme, industrie, pharmacie…). Les choix réalisés actuellement engagent l’avenir. Les préfets, en charge de la mise en œuvre du plan de relance dans les territoires, travaillent avec les régions, dans un dialogue permanent, à cette bonne déclinaison. Cette priorisation permet ainsi de donner de la visibilité à ces métiers d’avenir, dont nous avons besoin structurellement pour relancer la France.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre