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Formation : Les effectifs d’apprentis se maintiennent à la rentrée

L’actualité | publié le : 05.10.2020 | Benjamin d’Alguerre

Avant l’été, les directeurs de CFA s’attendaient à une rentrée noire marquée par des baisses de 20 % à 30 % d’effectifs d’apprentis dans leurs établissements en septembre. Or en dépit des effets de la crise sanitaire, 39,2 % des 199 chefs d’établissement interrogés par la Fédération nationale des associations régionales de directeurs de CFA (Fnadir) s’attendent à recevoir davantage d’apprentis cette année qu’ils n’en avaient enregistrés à la même époque en 2019. Dans le même ordre d’idées, 28,6 % indiquent que leur effectif sera peu ou prou le même que l’an passé. Côté pertes, 12,6 % s’attendent à une baisse inférieure à 5 % par rapport à leurs inscrits de 2019 et pour 12,1 %, ce chiffre devrait être compris entre -5 % et -10 %. Certains secteurs, comme le BTP, devraient même connaître une flambée du nombre d’apprentis inscrits cette année. Néanmoins, 10 % des chefs d’établissement parient sur une baisse d’au moins 10 à 20 % et pour les 10 % restants, elle sera supérieure à 20 %. Sans surprise, les CFA préparant aux métiers des secteurs les plus touchés par la crise sanitaire (tourisme, hôtellerie-restauration…) sont concernés, mais la mécanique industrielle ou le commerce payent aussi leur tribut au coronavirus. Les primes à l’embauche d’apprentis (5 000 euros pour un mineur, 8 000 pour un majeur) semblent avoir fait leur effet. 41,7 % des chefs d’établissement indiquent qu’elles ont eu un effet positif sur le placement des jeunes en entreprise et 51,3 % les qualifient de « bénéfiques ». « De tous les dispositifs déployés pour sauver l’apprentissage, ce sont les primes qui ont eu le plus d’effets sur les recrutements », confirme Roselyne Hubert, présidente de la Fnadir. Ils ne sont que 7 % à ne noter aucun impact de ces primes sur le maintien ou la progression des effectifs. D’ailleurs, 89,9 % des directeurs de CFA affirment que les entreprises avec lesquelles ils avaient l’habitude de travailler ont fait part de leurs projets de recrutements d’apprentis pour cette rentrée. Ils sont 88,9 % à signaler avoir reçu des demandes d’employeurs ne recourant habituellement pas à l’apprentissage.

Pour Roselyne Hubert, cette hausse de l’apprentissage pourrait se faire au détriment des contrats de professionnalisation, l’autre grand dispositif de l’alternance. « C’est un point de vigilance. Nous constatons un effet de bascule entre apprentissage et professionnalisation », indique la présidente de la Fnadir.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre