logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L’actualité

Agenda social : L’exécutif veut « changer les règles du jeu » pour l’Unédic et France Compétences

L’actualité | publié le : 05.10.2020 | B. D’A.

La ministre du Travail et les huit organisations patronales et syndicales représentatives se sont réunies le 30 septembre pour engager des réflexions sur les suites à apporter aux réformes de l’assurance chômage et de la formation. Si l’exécutif veut conserver les grandes lignes de son calendrier, les « adaptations » au contexte post-crise risquent de se traduire par d’importants changements dans le système de pilotage financier et de gouvernance des organismes financeurs. « L’important, c’était de réinstaurer le dialogue. Il était capital qu’on se retrouve autour de la table avec les partenaires sociaux afin de faire évoluer certains dispositifs contenus dans les réformes. »

Sur l’assurance chômage, pas question d’annuler les quatre dispositions de la réforme reportées au 1er janvier 2021 (bonus-malus, dégressivité des allocations, période d’affiliation, salaire journalier de référence) et le calendrier sera tenu, même si des ajustements seront possibles. « On ne veut pas remettre en question la philosophie de la loi, mais on reste conscient qu’au vu du contexte, beaucoup d’opportunités d’emploi, y compris en contrats courts, ont disparu », note un proche d’Élisabeth Borne. Reste un sujet qui risque de faire grincer des dents : un « changement des règles du jeu » sur le pilotage financier et la gouvernance de l’Unédic. Des risques d’accrochages en vue lorsque les discussions s’ouvriront en 2021.

Sur la formation professionnelle, plusieurs chantiers sont ouverts au débat. À commencer par le pilotage financier de France Compétences. « Il faudra doter la gouvernance de l’instance des moyens d’équilibrer dépenses et recettes », précise le ministère. Sans surprise, ce rééquilibrage risque de passer par une réduction des « coûts au contrat » de l’apprentissage qui risquent d’être revus à la baisse. Les futurs groupes de travail techniques et paritaires devront plancher sur la facilitation des formations inter-métiers, inter-branches et inter-Opco et sur la mise en place d’un système de mutualisation pour les PME de plus de 50 salariés. Les travaux devront être bouclés avant 2021.

Auteur

  • B. D’A.