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Royaume-Uni : Syndicats et employeurs alertent sur la fin du chômage partiel

L’actualité | Internationale | publié le : 28.09.2020 | Lys Zohin

Si certains pays ont décidé de prolonger de plusieurs mois le dispositif de paiement du chômage partiel mis en place au début de la pandémie, le gouvernement britannique ne veut pas revenir sur sa décision de le stopper au 31 octobre. Pourtant, de nombreuses voix, parmi les syndicats, au sein du patronat et même celle de l’ancien premier ministre Gordon Brown, se sont élevées ces derniers temps pour demander son maintien, jusqu’à ce que les contagions reculent. De même, une commission du Trésor a récemment plaidé pour un maintien ciblé des aides, son président, Mel Stride, déclarant que « la clé est d’assister les entreprises qui sont viables avec un soutien supplémentaire, de façon à ce qu’elles puissent traverser la crise, plutôt que d’offrir un coup de pouce à toutes, sachant que malheureusement, certaines n’ont pas la possibilité de survivre ». En outre, la fédération des PME britannique a exhorté le gouvernement à prendre de nouvelles mesures pour soutenir l’activité des entreprises, tandis que l’association des entreprises du secteur manufacturier s’est inquiétée de la perte de compétences liée à la fin programmée du Coronavirus Job Retention Scheme. Mais le chancelier de l’Échiquier (chargé des finances), Rishi Sunak, s’il n’est pas hostile à « de nouvelles mesures créatives et innovantes » pour aider les entreprises, comme il l’a récemment rappelé, a cependant rejeté l’idée d’une « extension perpétuelle et indéfinie du furlough » (chômage partiel). Face à cette détermination, le patron du syndicat de travailleurs Unite, Len McCluskey, a demandé, ce qui est très rare, un entretien au Premier ministre Boris Johnson pour plaider la cause du chômage partiel. Dans sa lettre, il a prévenu qu’en l’absence de soutien, l’économie britannique devrait faire face à un « tsunami de licenciements » à l’automne, et a exigé en particulier des actions rapides en direction de l’industrie manufacturière, de l’aviation et du secteur hôtelier. Sinon, « les fêtes de fin d’année seront bien moroses », a-t-il conclu.

Auteur

  • Lys Zohin