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Formation : Les Opco font le bilan de leur première année d’activité

L’actualité | publié le : 28.09.2020 | Benjamin D’Alguerre

Avec près de 10 milliards d’euros en caisse, les opérateurs de compétences ont financé la formation de 4,3 millions de salariés et de près de 680 000 alternants au cours de leur première année d’exercice. Malgré les cahots de leur mise en place, ils auront également réussi à reprendre l’intégralité du stock de contrats d’apprentissage et à gérer le dossier « FNE-Formation » durant le confinement.

Deux ans après la loi « Avenir professionnel », les Opco tirent un premier bilan de leur activité. Imaginés par le rapport Marx-Bagorski d’août 2018, institués par la loi du 5 septembre 2018, agréés le 1er avril 2019, actifs sur la gestion de l’alternance depuis le 1er janvier 2020… les opérateurs de compétences nés des 20 organismes paritaires collecteurs agréés (Opca) n’ont pas chômé. Les Opco ont pu traverser la crise de la Covid-19 sans trop de heurts parvenant à récupérer la quasi-intégralité des contrats d’apprentissage (458 000) dispatchés dans les réseaux consulaires au début de l’été 2020, soulageant ainsi la trésorerie des CFA.

Finie l’époque des Opca collecteurs-répartiteurs des fonds de la formation, les Opco sont désormais des outils de la politique de développement de compétences des branches et les répartiteurs des enveloppes confiées par France Compétences dans le cadre de leurs nouvelles missions : assurer le financement de l’alternance et en assurer le développement, financer le plan de développement des compétences des TPE et PME de moins de cinquante salariés, conseiller et accompagner les entreprises dans leurs politiques de formation, apporter un appui technique aux branches dans leurs politiques de GPEC et faciliter l’insertion ou la réinsertion des individus éloignés de l’emploi.

4,35 millions de salariés formés

Le résultat ? Malgré des débuts parfois un peu chaotiques et des situations pas toujours réglées (la direction générale de Constructys toujours vacante après la démission de Claire Khecha en janvier dernier ; à l’Opco EP, les querelles de chapelles entre CPME et U2P ne sont pas tout à fait enterrées…), les Opco, leurs 600 administrateurs patronaux et syndicaux et leurs 5 626 salariés ont tenu bon. Forts de budgets totalisant 9,8 milliards d’euros, ils ont pu financer les actions de formation de près de 4,35 millions de salariés (dont 40,3 % dans les PME de moins de 50 salariés), de 50 245 demandeurs d’emploi auxquels s’ajoutent 211 029 contrats de professionnalisation, 458 000 contrats d’apprentissage (dont 11 570 nouveaux contrats depuis le 1er janvier 2020), 5 738 actions de diagnostics, d’accompagnement et de GPEC et 483 parcours d’actions de formation en situation de travail (Afest). Au total, « 94 % du budget ont été consacrés aux dépenses d’information, de formation et d’accompagnement des entreprises, de leurs salariés, des alternants et des demandeurs d’emploi », expliquent les Opco dans leur document commun. Les frais de gestion des Opco, eux, ont été fixés en moyenne à 5,8 %.

La crise sanitaire a également révélé la capacité d’adaptation des Opco. Durant le confinement, ceux-ci ont été missionnés par le ministère du Travail pour gérer l’interface entre les entreprises candidates et le FNE-Formation. Au 17 juin, la mobilisation des Opco sur cette mission impromptue s’est traduite par 70 245 salariés formés et 12 019 entreprises accompagnées pour un total d’engagements de 52 millions d’euros.

Erratum

À la suite de la publication de l’interview du directeur général de l’Udes, Sébastien Darrigrand, dans le n° 1494 d’Entreprise & Carrières, l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire souhaite rectifier certaines informations.

Concernant, le dispositif « emploi d’utilité citoyenne », l’Udes plaidait pour un financement prioritaire par l’État et les régions. Il aurait pris la forme d’une baisse des charges dégressive sur les emplois créés (75 % du Smic la première année, 50 % la deuxième, et 25 % la troisième). Sur la question des emplois aidés avant 2017, le taux d’emplois pérennisés s’élevait en moyenne à 45 % pour les CUI-CAE et 70 % pour les emplois d’avenir. Retrouvez l’intégralité de l’interview modifiée en ligne sur le site d’Entreprise & Carrières : www.info-socialrh.fr.

Auteur

  • Benjamin D’Alguerre