Le chômage a baissé au second trimestre 2020 de 0,7 %, atteignant 7,1 % de la population active en France (hors Mayotte) selon l’Insee. Ce reflux n’est pas lié à des embauches mais au changement de comportement des demandeurs d’emploi pendant la période de confinement. En effet, une personne qui ne recherche pas d’emploi ou qui est indisponible, n’est pas considérée comme un chômeur au sens du Bureau international du travail (BIT). Or, pour les personnes sans emploi « dont le secteur d’activité privilégié est à l’arrêt », les prospections n’ont pas pu avoir lieu. C’est notamment le cas dans les secteurs de l’hébergement-restauration ou de la culture. Par ailleurs, l’impossibilité de sortir de son domicile, les difficultés d’organisation du quotidien liées à la garde d’enfants ou un état de santé dégradé par le coronavirus « ont pu conduire certaines personnes à se considérer comme non disponibles pour occuper un emploi ». La baisse du chômage ne traduit donc pas une amélioration du marché du travail. Preuve en est qu’avec le déconfinement et la reprise de l’activité, le taux de chômage est reparti à la hausse pour atteindre à la fin du 2^e trimestre 2020 « un niveau comparable à celui d’avant le confinement ».

De même, « le volume horaire de travail par personne, qui a diminué en avril 2020 jusqu’à -40 % sur un an, se redresse depuis pour retrouver en fin de trimestre un niveau à peine inférieur à celui de 2019 ».