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Singapour : Vers un « name and shame » pour les discriminations à l’embauche ?

L’actualité | Internationale | publié le : 31.08.2020 | L. Z.

Un membre éminent du parti travailliste de Singapour a demandé aux autorités de la cité-État de rendre publics les noms des entreprises qui viennent d’être ajoutés sur la liste (déjà longue) des sociétés soupçonnées d’aller à l’encontre du « Fair Consideration Framework ». Ce dispositif, introduit en 2014 pour s’assurer que tous les citoyens de Singapour seraient traités de façon égale et juste dans les entreprises, en particulier en ce qui concerne l’embauche, par rapport à des candidats étrangers, a ensuite été étendu à toutes les formes de discriminations : âge, genre, origine raciale ou santé mentale. Et depuis 2016, une liste de sociétés sous surveillance a été établie. Elle contient quelque 1 200 noms d’entreprises. Récemment, dans un contexte de marché de l’emploi difficile pour les salariés, en raison de la crise induite par le coronavirus, le ministre du Travail a indiqué que 47 employeurs supplémentaires avaient été placés sous surveillance pour des pratiques qui pourraient s’avérer discriminatoires. Mais le ministère a précisé que pour l’heure, seules les entreprises condamnées pour mauvaises pratiques feraient l’objet d’un « name and shame », comme cela a par exemple été le cas en mars 2020, lorsque le ministère a divulgué le nom de cinq sociétés condamnées pour avoir discriminé, pour des questions d’âge, des candidats à l’embauche. Le centre d’éducation Wisdomtree Learning Centre, la société d’événementiel Outshinerz Events et l’entreprise de sécurité Security & Risk Solutions avaient toutes indiqué, dans de petites annonces, des âges « préférés » pour les candidats. Deux autres employeurs, Incredible Service Doc and IDOC, avaient, quant à eux, appelé seulement des femmes chinoises et de moins de 45 ans pour un entretien d’embauche… Une fois placées sur la liste de surveillance, les entreprises ont six mois pour revoir leurs pratiques.

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  • L. Z.