L’année 2019 aura été une année de transformation profonde pour l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des handicapés (Agefiph). Dans la foulée de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018 qui impose aux entreprises de nouvelles obligations sur l’emploi handicapé (développement d’une politique de recrutement et d’emploi inclusive, simplification de la déclaration d’embauche, nouvelle contribution, sujet handicap à l’ordre du jour des IRP…) et de nouvelles obligations pour l’association en termes de facilitation de l’accès à l’apprentissage pour les personnes en situation de handicap.
En conséquence, les dépenses 2019 de l’Agefiph se sont adaptées à la nouvelle donne : les 479,5 millions d’euros engagés cette année-là ont permis d’accompagner 3 319 nouvelles entreprises dans leur politique handicap (soit quasiment le double de l’année précédente), d’aider des usagers handicapés à créer 3 985 entreprises (+ 11 %), de permettre à 21 923 salariés en situation de handicap de se maintenir dans l’emploi public comme privée (+ 10,1 %) ou de placer 81 146 handicapés dans l’emploi. En revanche, les nouvelles règles du financement de l’apprentissage (au coût contrat et non plus selon des subventions régionales aux établissements) auront provoqué une chute relative des versements de primes aux contrats d’alternance (-18 % soit 4 049 contrats primés), de la même manière que les mises en place du CPF monétisé et du plan d’investissement dans les compétences (PIC) auront réduit l’intervention de l’Agefiph dans le financement direct d’actions de formation à destination des salariés et demandeurs d’emploi handicapés (45 498, soit -9,6 %).
Au total, 92 919 personnes auront retrouvé ou conservé un emploi avec l’aide de l’Agefiph. L’association sera intervenue 117 084 fois auprès des entreprises dont à 80,3 % pour l’insertion et le maintien de salariés dans l’emploi, à 2,8 % des interventions pour la mobilisation du monde économique et social, à 6,6 % pour des actions de formation et à 10,3 % pour financer des actions de compensation. 216 426 interventions ont été menées auprès de personnes dont 41,2 % pour des actions d’insertion, 13,3 % pour du maintien dans l’emploi, 20,7 % pour des actions de formation et 24,8 % pour des actions de compensation.