Les Français portent un regard « empathique » à l’égard des demandeurs d’emploi, mais ceux qui n’ont pas connu d’expérience de chômage ont des opinions « plus dures à leur égard », observe une étude de l’Unédic publiée en juillet 2020. Près de sept Français sur dix ont une proximité plus ou moins importante avec le chômage, soit parce qu’ils ont été ou sont demandeurs d’emploi, soit parce qu’ils connaissent un proche actuellement au chômage. Leurs perceptions diffèrent sur plusieurs points : la situation de l’emploi dans le pays, la représentation des chômeurs et le montant des allocations. En matière d’emploi, 63 % des chômeurs estiment que la situation se dégrade : ils apparaissent plus pessimistes que l’ensemble des Français (46 %). En matière de représentations des chômeurs, l’idée que la plupart d’entre eux « ne cherchent pas vraiment à retrouver un emploi » est plus prégnante dans la population (57 % des Français désapprouvent) que chez les demandeurs d’emploi (78 % désapprouvent). Enfin, concernant le paiement des allocations, plus d’un Français sur deux estime que « les chômeurs ne travaillent pas, car ils risqueraient de perdre leur allocation chômage ». Ceux qui n’ont jamais connu le chômage ou qui n’ont pas de proche au chômage sont près de six sur dix à adhérer à cette idée, contrairement aux demandeurs d’emploi qui sont largement en désaccord (76 %). De même, l’idée selon laquelle « les chômeurs touchent des allocations trop élevées » est partagée par 68 % des Français, alors que les demandeurs d’emploi sont nettement en désaccord (92 %).
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