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Égalité professionnelle : Les taux de féminisation des comités exécutifs dépassent les 20 %

L’actualité | publié le : 13.07.2020 | Lys Zohin

La septième édition du palmarès de la féminisation des instances dirigeantes des entreprises du SBF120, mis en place en 2013 dans le cadre du suivi de la loi Copé-Zimmermann et réalisé par le cabinet ConvictionsRH, confirme les progrès des sociétés cotées. Établi à partir de données chiffrées, transmises par les entreprises de manière volontaire et déclarative, visant à déterminer la part des femmes dans les instances stratégiques et aux postes de direction, le palmarès, pour cette édition, s’est enrichi de nouveaux critères, en intégrant les dernières avancées législatives : résultats obtenus à l’Index de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, rendu obligatoire pour les entreprises de plus de 50 salariés, et taux de sensibilisation/formation des instances dirigeantes. C’est, pour la quatrième année consécutive, la société Gecina qui arrive en tête du classement, avec un score de 90,1 sur 100. Elle est suivie par Sodexo, qui conserve sa deuxième place et augmente le taux de féminisation de son conseil d’administration (60 %). L’Oréal est troisième et gagne deux places par rapport à 2018, avec un taux de féminisation de son conseil d’administration de 53,85 %. Mercialys reste, quant à elle, quatrième, notamment avec un comité exécutif qui passe de 22 % à 50 % de femmes.

C’est d’ailleurs sur la composition du comité exécutif que veut désormais se concentrer Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations. Car si le classement 2019 confirme bien l’impact de la loi Copé-Zimmermann sur l’évolution des taux de féminisation des conseils d’administration et de surveillance, passés de 26,2 % en 2013 à 43,4 % en 2018, puis à 45 % en 2019 (+ 1,6 point en un an), et, qu’au-delà des conseils d’administration, le top 100 enregistre une progression de 7,7 % entre 2013 et 2019 (26,2 %), les taux de féminisation des comités exécutifs passent, certes, pour la première fois la barre des 20 %, avec une augmentation de 8,4 % entre 2013 et 2019 (21,4 %), mais ils restent à la traîne. À cet égard, au-delà de Mercialys, Bolloré affiche le même pourcentage (50 %), tandis que Wendel et Danone enregistrent tous les deux 42,86 % pour la part des femmes dans le comité exécutif. C’est dans ces instances que les décisions se prennent. Or elles ne sont pas concernées par la loi Copé-Zimmermann… Marlène Schiappa avait envoyé une lettre de mission de suivi de la loi à Marie-Jo Zimmermann, l’ancienne députée qui l’a portée, dans le but d’améliorer le dispositif en étendant notamment les quotas aux comités exécutifs et aux comités de direction, afin qu’ils rattrapent les performances enregistrées dans les conseils d’administration. De même, « les efforts restent à poursuivre pour les postes de direction générale et de présidence du conseil d’administration. Seules onze femmes sont DG ou présidentes de directoire et sept femmes présidentes de conseil », précise le communiqué – tout en se félicitant du fait que la France conserve sa première place sur le podium européen en matière de féminisation des instances dirigeantes.

Auteur

  • Lys Zohin