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Les salariés « vulnérables » recourent peu à l’activité partielle

Les clés | Tendance éco | publié le : 06.07.2020 | Alain Roux

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Les salariés « vulnérables » recourent peu à l’activité partielle

Crédit photo Alain Roux

Malgré le déconfinement, les travailleurs « vulnérables » au Covid-19 peuvent rester chez eux, sous certaines conditions, ce qui n’est pas sans coûts pour les comptes publics, selon une étude de l’OFCE du 26 juin 2020. L’article 20 de la loi du 25 avril 2020 peut ouvrir le droit à l’activité partielle pour ces populations, si elles ne peuvent pas travailler à distance et qu’elles sont à risques, en raison de pathologies (cardiovasculaires, diabète, insuffisance rénale, cancer, etc.). Au total, 4,8 millions des personnes en emploi sont jugées « vulnérables » ; 3,5 millions de ces actifs « vulnérables » n’auraient pas la possibilité de travailler à distance, dont 2,8 millions de salariés éligibles à l’activité partielle. Ces travailleurs sont surreprésentés en bas de l’échelle, notamment dans le secteur de la santé ou de l’action sociale, en raison d’une plus grande prévalence de maladie chronique et d’impossibilité de travail à distance. Au contraire des secteurs à hauts niveaux de qualification et des emplois de cadres, globalement plus mobiles et en meilleure santé. Si l’ensemble des salariés « vulnérables » basculait dans l’activité partielle, leur indemnisation « coûterait 2,8 milliards d’euros par mois à l’État et l’Unédic et 400 millions d’euros aux entreprises ». Toutefois, « dans les faits, tout du moins à l’heure où nous écrivons, il semble que le recours au dispositif soit encore très faible », car « peu de publicité a été faite autour ». D’autre part, « certains salariés peuvent ignorer ou minorer le risque de développer des formes graves de la maladie ».

Auteur

  • Alain Roux