Les entreprises des quartiers prioritaires enregistrent un taux de pérennité de 77 % à trois ans, contre 74 % hors quartiers, selon une étude conjointe de Bpifrance et Terra Nova, du 23 juin 2020. En prenant en compte la marge d’erreur statistique, il est possible de dire « qu’elles n’ont ni plus ni moins de chances d’être pérennes à trois ans ». Or, le nombre de créations d’établissements par habitant est moins dans les quartiers prioritaires qu’ailleurs. Pour 100 habitants dans ces quartiers, on compte 1,7 création contre 2,2 pour 100 habitants qui vivent en dehors. Il existerait alors un potentiel jugé « inexploité ». Plusieurs freins à l’entrepreneuriat sont identifiés. Ces chefs d’entreprise sont plus « dépendants des revenus qu’ils génèrent grâce à leur entreprise », alors que les fondateurs hors des quartiers « peuvent davantage compter sur les revenus de leur conjoint ». De plus, ils débutent avec nettement moins de moyens (27 900 € en moyenne) que les autres (44 500 €). Enfin, « les stéréotypes négatifs, entretenus sur eux et les territoires dont ils sont issus, représentent deux défis récurrents qui marquent leurs parcours ».