Si les talents étrangers ne peuvent plus entrer aux États-Unis, en raison des nouvelles restrictions récemment mises en place sur les visas de travail par l’administration Trump, pourquoi ne pas les accueillir au Royaume-Uni ? C’est la réflexion que se sont faites de nombreuses entreprises de la tech. Si le secteur peut s’enorgueillir d’avoir quelques fleurons, aucun – et c’est valable pour le reste de l’Europe – ne rivalise avec les Apple, Google ou Facebook créés de l’autre côté de l’Atlantique. Ravir des talents aux Américains serait donc une façon de réduire le fossé entre l’Europe et les États-Unis, font valoir les entreprises de la tech britannique. Si, pour l’heure, rien de concret ni de concerté ne semble s’être mis en place, les poids lourds de la tech se sont fendus de tweets pour tenter d’attirer ces talents. « Si vous êtes affecté par la décision ridicule de la part de Washington de suspendre les visas de travail, pensez au Global Talent Visa du Royaume-Uni », a écrit James Wise, un investisseur pour la société de capital-risque Balderton Capital, en mettant un lien vers le site britannique… Quant à Richard Howard, qui travaille pour les services web d’Amazon en Angleterre, il a déclaré que les Britanniques devaient absolument prendre le leadership dans ce domaine, en offrant un visa automatique à tous ceux qui étaient qualifiés pour entrer auparavant aux États-Unis. Le Royaume-Uni n’est pas le seul pays européen à vouloir profiter de l’aubaine. La France et l’Estonie sont aussi sur les rangs. Et certains soulignent qu’il vaudrait mieux, pour ces experts de la tech, s’installer dans un pays qui restera dans l’Union européenne…