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Diversité : Huit recommandations pour lutter contre les discriminations au travail

L’actualité | publié le : 06.07.2020 | Nathalie Tran

Porter à quatre semaines le congé de paternité pour lutter contre les stéréotypes et aider à changer les normes, donner les moyens de réussir aux jeunes issus de l’immigration et renforcer l’employabilité des seniors, notamment en déplafonnant le compte personnel de formation pour les plus de 45 ans et en créant une aide à l’embauche des seniors en recherche d’emploi depuis plus de douze mois, telles sont les principales pistes avancées par le CAE (Conseil d’analyse économique) pour combattre les discriminations, dans une note publiée le 30 juin. Les auteurs, Stéphane Carcillo (Sciences Po, membre du CAE) et Marie-Anne Valfort (OCDE, École d’économie de Paris, université Paris I-Panthéon-Sorbonne), proposent, par ailleurs, de renforcer la communication sur le cadre légal et les recours possibles en cas de discrimination sur le marché du travail, d’étendre l’obligation de formation à la non-discrimination et de créer un indice « diversité et inclusion » reposant sur un protocole défini par les pouvoirs publics. Ce qui permettrait de valoriser les employeurs les plus divers et inclusifs. Cet indice prendrait en compte, par exemple, la part des salariés qui ont effectué leur parcours scolaire en réseau d’éducation prioritaire ou habitant les quartiers de la politique de la ville (QPV). Les discriminations à l’embauche restent, en effet, particulièrement importantes en France. Les résultats des testings sur CV montrent que, à candidature équivalente, les seniors ont moitié moins de chances que les jeunes d’être conviés à un entretien d’embauche. Les femmes, quant à elles, sont discriminées lorsqu’elles sont en âge d’avoir des enfants, et plus spécifiquement dans l’accès aux postes à responsabilités. Mais les premières personnes touchées sont celles issues des minorités non blanches. Leurs chances d’être conviées à un entretien d’embauche sont 50 % à 100 % inférieures à celles des Français blancs. En Allemagne, aux États-Unis ou en Norvège, cet écart n’est que de 20 % à 40 %.

Auteur

  • Nathalie Tran