Alors que des milliers de salariés ont été testés positifs à une infection au coronavirus dans des abattoirs allemands, suscitant même un nouveau confinement partiel de la population aux alentours de Bielefeld, dans le nord-est de la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Hubertus Heil, le ministre du Travail, a demandé à ce que ces entreprises de transformation de viande responsables de la résurgence du virus paient des dommages, et en particulier le géant du secteur, Tönnies, d’où est partie cette deuxième vague de contamination. « Il doit y avoir une responsabilité civile pour cette société, a-t-il récemment tonné dans une interview audio au site web du magazine Bild. En violant les règles de sécurité, cette entreprise a pris toute une région en otage, mettant en danger non seulement ses salariés mais toute la population locale. » Et de conclure qu’il n’avait « aucune confiance » dans les dirigeants de cette société, réticents à donner des informations sur la situation à l’intérieur des unités de production et qui emploie quelque 6 500 personnes, principalement des Roumains et des Bulgares, dans des conditions désastreuses en ce qui concerne le travail et le logement.