En 2017, « les femmes salariées du secteur privé gagnent en moyenne 16,8 % de moins que les hommes », en équivalent temps plein, donc sans tenir compte du temps partiel majoritairement féminin, indique l’Insee le 18 juin 2020. C’est la « ségrégation professionnelle » qui explique avant tout cette inégalité, car les femmes et les hommes n’occupent pas les mêmes postes au sein d’un établissement donné. Les hommes occupent des fonctions plus diverses alors que les femmes sont davantage cantonnées à certains métiers, comme secrétaires ou employées des services comptables. L’orientation scolaire, différenciée selon le sexe, « peut avoir des effets à long terme sur les emplois occupés et in fine sur les inégalités salariales ». L’écart de salaire moyen entre les femmes et les hommes pour un même poste se réduit à 5,3 %. La « ségrégation professionnelle » se cumule à des inégalités hiérarchiques : au total, 22,8 % des postes occupés par les hommes correspondent à des emplois de cadre en 2017, contre 17,5 % pour les femmes. Les inégalités n’épargnent pas les plus éduquées, car l’écart de salaire grimpe avec le niveau de diplôme. Le fait d’être mère pèse aussi, car « les inégalités d’accès aux emplois les mieux rémunérés sont beaucoup plus importantes entre les mères et les pères qu’entre les femmes et les hommes sans enfant ». Tous ces constats valent en équivalent temps plein. Maintenant si l’on tient compte du temps partiel ou du volume d’heures dans l’année, l’écart global entre hommes et femmes passe de 16,8 % à 28,5 %.