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Œuvres sociales : Des changements aussi pour les CSE

Le point sur | publié le : 29.06.2020 | J. C.

À l’approche des vacances d’été, les salariés des CSE chargés des activités sociales et culturelles constatent eux aussi les effets de la crise sanitaire.

Transports, séjours tout compris, locations, offres culturelles et de divertissement : avant l’été, les CSE ont des allures d’agences de voyages. Le catalogue est d’habitude bien rempli, et tout aussi convoité par les salariés et retraités pouvant bénéficier de prix réduits, de voyages de groupe, de remboursements ou a minima de chèques-vacances acceptés par un grand nombre de prestataires touristiques. Sauf que la crise sanitaire a bousculé le quotidien des salariés des CSE chargés des activités sociales et culturelles. Et le déconfinement est synonyme d’une reprise attentiste même si l’été approche : « Nous avons remarqué que les gens étaient encore très frileux pour des locations d’été, donc nous avons communiqué à nouveau sur les destinations et les disponibilités. Cela redémarre avec plus d’une centaine de demandes par semaine », souligne Corinne Ansel, la secrétaire adjointe du CSE de Natixis, qui regroupe une quarantaine de gestionnaires pour environ 25 000 familles bénéficiaires.

Sans grande surprise, si les intentions de départ des Français sont maintenues dans leur majorité, les réservations s’égrènent bien plus dans le temps et la destination France est fortement plébiscitée. Avec plus de 5 000 comités dans son portefeuille clients représentant quasiment un quart de son chiffre d’affaires, le groupe Pierre &Vacances-Center Parcs a ainsi communiqué rapidement sur les protocoles d’annulation et mesures sanitaires au fil de la réouverture complète de ses équipements à la fin juin. « Les chartes ont été mises en ligne sur les sites des CSE et nous proposons une annulation jusqu’à trois à sept jours avant le départ », explique Valérie Alberto, directrice partenariats et grands comptes qui travaille déjà à la commercialisation des vacances d’hiver. « Beaucoup de questions sont posées en amont : l’utilisation d’avoirs précédents, les conditions de baignade avec la réservation de créneaux, etc. » Les questions qui reviennent souvent d’après plusieurs témoignages de salariés de CSE ? « Va-t-on nous demander de nager avec un masque ? » ou bien la fréquence du ménage dans les espaces communs et les appartements loués. Pour ce qui est des colonies pour les enfants de salariés, les protocoles sanitaires en place jugés contraignants par les opérateurs ont conduit à des annulations en série.

Recherche de flexibilité

Autrement dit, les équipes pratiquent une gestion poussée de la dernière minute et une plus grande réactivité. « Nous avons déjà remarqué un plus grand attrait pour les chèques-vacances que des salariés considèrent comme plus flexibles, car ils sont valables deux ans en plus de leur année d’émission », note Massimo Mastracci, secrétaire du CSE du site Alstom de Petite-Forêt qui emploie environ 1 500 salariés près de Valenciennes.

Comme ses homologues, il n’a pas chômé entre le travail à distance, la réouverture progressive des permanences, le traitement des réclamations et des annulations. « Nous avons trouvé des accords sous forme d’avoirs avec les tour-opérateurs pour reporter des voyages programmés de longue date. Mais nous avons intégralement remboursé sans frais les salariés », ajoute Corinne Ansel, de Natixis. Il a été même décidé de doubler le montant de remboursement individuel (environ 200 euros par salarié) du fait notamment d’une sous-consommation du budget. Ailleurs, le ralentissement de l’activité, le recours à l’activité partielle voire la diminution de la masse salariale font que les CSE anticipent déjà un impact sur les finances futures de fonctionnement. « On a déjà fermé les vannes avec moins de jours de vacances subventionnés et revu le budget, car on s’attend à une baisse allant jusqu’à 40 % », pointe une directrice d’un CSE d’une entreprise aéronautique.

Auteur

  • J. C.