Les conditions de travail dans l’industrie des jeux ont la réputation d’être particulièrement dures, avec des horaires interminables pour pouvoir tenir les dates de sorties des produits. Le secteur emploie souvent des travailleurs indépendants, peu protégés et non syndiqués. Mais les choses pourraient changer, grâce à un premier accord pour une représentation des salariés, en Suède, entre le développeur Paradox Interactive, spécialisé dans les jeux de stratégie, et deux syndicats locaux, Unionen and Saco. Le projet, qui devrait être finalisé dans les semaines qui viennent, ouvrira aux salariés, selon les syndicats, « la possibilité d’influencer leurs salaires, leurs conditions de travail et leur évolution de carrière ». Il ne couvre certes que les 200 affiliés suédois, mais pourrait faire tache d’huile. Y compris aux États-Unis, où la société a des bureaux de développement. D’autant qu’un représentant de Paradox Interactive s’est déclaré « ouvert à des accords du même type aux États-Unis et ailleurs ».