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« Notre objectif : 1 000 alternants de plus par an à la SNCF »

L’actualité | publié le : 29.06.2020 | Benjamin d’Alguerre

Le développement de l’alternance fait partie des objectifs que s’est fixés la direction de la SNCF dans le cadre du plan de transformation de l’entreprise. Jean-Pierre Farandou, président du groupe, a annoncé son ambition d’accueillir 1 000 alternants supplémentaires dès 2021. Houria Benni, la directrice formation, détaille cet objectif.

Quelle est la politique d’alternance menée à la SNCF ?

Nous sommes de grands consommateurs d’alternance. Nous signons chaque année environ 4 000 nouveaux contrats, à quasi-égalité entre contrats d’apprentissage et contrats de professionnalisation, et une moyenne de 6 000 alternants présents dans l’entreprise chaque année sur des niveaux allant du bac pro au bac + 5. Pour un tiers, les alternants sont accueillis à la SNCF sur des métiers de la production ferroviaire – maintenance du matériel roulant, service commercial voyageurs, agents de circulation, agents de maintenance des voies et des équipements, etc. – Ceux-là sont généralement recrutés à l’issue de leur contrat, on parle de contrats « pilotés ». Quant aux autres, il s’agit plutôt de fonctions supports (RH, finance, SI, communication, etc.). Pour ceux-là, l’alternance à la SNCF constitue plutôt une première insertion dans l’emploi, mais ne débouche pas forcément sur un recrutement. Pour recruter sur nos métiers spécifiques, nous avons besoin d’être très attractifs. La SNCF dispose de son propre centre de formation en apprentissage interne « hors les murs », le CFA Ferroviaire qui accueille chaque année près de 400 jeunes, mais nous avons noué par ailleurs des partenariats avec quelque 500 établissements et écoles afin de faciliter le sourcing des alternants et de permettre un bon maillage du territoire. Désormais, notre objectif est d’atteindre 5 000 nouveaux alternants chaque année (en flux), donc un millier de plus, et 7 000 en stock dès 2021. Cela ne nous effraie pas : nous sommes habitués à traiter de gros volumes d’alternants et disposons d’un réseau de tuteurs pour les accueillir dans de bonnes conditions.

Quelle utilisation faites-vous des deux types de contrat (apprentissage ou professionnalisation) ?

Les deux types de contrats, quoique ayant tendance à se rapprocher depuis la réforme de 2018 (notamment en termes d’âge des candidats), répondent à des problématiques de financement, d’éligibilité et de sourcing différentes. C’est surtout en fonction des profils des alternants et des besoins métiers que nous privilégions l’un ou l’autre. Le contrat d’apprentissage a notre préférence concernant les métiers de services ou de la maintenance du matériel, celui de professionnalisation concerne davantage les formations aux métiers de maintenance du réseau, pour lesquelles certains campus de formation internes forment eux-mêmes les jeunes.

Le dispositif de reconversion ou de promotion par l’alternance Pro-A correspond-il à vos besoins en formation ?

Oui. Nous utilisions beaucoup la période de professionnalisation – que Pro-A remplace en partie – pour des formations visant des évolutions de carrière ou des promotions internes pour nos salariés. Pro-A présente l’avantage de faire perdurer des financements pour ce type de dispositif. Cependant, pour qu’il rentre en vigueur, un accord de branche est nécessaire. Nous espérons qu’un tel accord sera conclu avant la fin de l’année 2020.

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre