La loi Mathys a donné le ton. Depuis 2014, le don de jours de repos entre collègues est désormais possible. Tout d’abord prévu au bénéfice d’un parent dont l’enfant est gravement malade, puis élargi en 2018 à celui des aidants, il a trouvé un nouvel usage, durant la crise sanitaire, en permettant aux salariés en activité partielle de toucher l’intégralité de leur rémunération. Cela a été le cas chez PSA où les collaborateurs en activité ont versé des jours de RTT dans un fonds de solidarité, abondé par l’entreprise, pour que ceux qui étaient en chômage partiel ne subissent aucune perte de revenu. Cette possibilité de don de jours de repos, qui fait appel à la solidarité entre collaborateurs, sera prolongée par la dernière loi d’urgence sanitaire du 18 juin. Si elle est initiée par l’employeur, elle répond néanmoins à un désir de plus grande équité entre catégories de salariés, mis en relief par les différentes études réalisées auprès des salariés français durant le confinement… Et à une volonté de ces derniers de voir émerger un monde nouveau, socialement responsable, auquel l’entreprise toute entière devra participer.