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Management : IVIFlo a consolidé son collectif

Sur le terrain | publié le : 08.06.2020 | L. Z.

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Management : IVIFlo a consolidé son collectif

Crédit photo L. Z.

La société, spécialisée dans la cybersécurité et le smart building, compte une centaine de collaborateurs, dont une partie d’indépendants. Du confinement, elle gardera la solidarité qui s’est spontanément instaurée.

Hani Attalah, le dirigeant d’iViFlo, une société qu’il a fondée en 2007, a ressenti les premiers symptômes du coronavirus dès la mi-mars. Pourtant, il a dû continuer à gérer l’entreprise. « Il fallait poursuivre les activités, notamment par le télétravail, même si de nombreux clients suspendaient les contrats », dit-il. Pis, le responsable de la cybersécurité, l’une des deux spécialités de la société, avec le smart building, est lui aussi tombé malade, placé en coma artificiel et héliporté dans un hôpital de Cholet… « Nous n’avons pas eu de nouvelles pendant quinze jours et la tension était énorme, continue Hani Attalah. Nous avons dû réfléchir dans l’action, en un temps très court. Le tout sans DRH, puisqu’il venait de nous quitter… ». L’heure n’était donc plus à un vague brainstorming, mais à un constat très fort : « Nous allions nous en sortir ensemble ou pas du tout », lâche-t-il.

À la hauteur des circonstances

L’heure était à la prise d’initiatives rapide des managers, membres du comité de direction. D’abord pour communiquer. Chacun des membres du Codir s’est réparti un nombre d’appels individuels hebdomadaires, auprès des salariés, mais aussi des spécialistes qui œuvrent en indépendants et d’ordinaire chez des clients d’iViFlo. « Car tous ceux qui travaillent pour nous doivent se sentir appartenir à l’organisation », dit-il. Les appels visaient d’abord à s’enquérir de la santé des collaborateurs et de leurs proches. Puis, à les rassurer. La société traversait une tempête inédite, certes, mais elle pouvait surmonter l’épreuve. « Chaque membre du Codir appelait des collaborateurs et des indépendants différents chaque semaine, pour qu’ils aient une variété dans l’écoute et la communication », précise Hani Attalah.

Ce que ce dirigeant retient de ces semaines intenses, c’est, entre autres, le fait que les managers « ont su se dépasser et montrer des qualités qui allaient bien au-delà de ce qui est attendu dans leurs fonctions. Peut-être parce que, chez soi, on est plus à même de déployer des qualités personnelles inutilisées dans le travail », avance-t-il. Prise d’initiatives, actions communes, solidarité, qualité d’écoute sont autant de valeurs qui ont été cultivées pendant ces journées. Au point qu’il se demande maintenant s’il n’aurait pas dû, auparavant, laisser davantage d’espace à chacun pour qu’il puisse s’épanouir ! Et il a bien l’intention de surfer sur cette vague de la confiance à l’avenir.

Sensibilisation à la situation des indépendants

Autre enseignement qu’il a tiré de la crise, une sensibilisation accrue à la situation des indépendants. Souvent dans l’impossibilité de travailler chez les clients, du fait de la suspension de leurs activités, ils n’ont eu qu’une aide gouvernementale, sans chômage partiel. « Dans certains cas, nous avons avancé le paiement des factures en cours. Dans d’autres, nous avons proposé d’en intégrer certains à nos effectifs », dit-il. Si le statut comporte des risques, il est souvent choisi pour la liberté qu’il procure. « Certains réfléchissent à notre proposition d’embauche à l’heure actuelle », confie Hani Attalah.

Certaines initiatives prises au cours du confinement, tels les appels réguliers des managers membres du Codir en direction des équipes, vont perdurer, « peut-être sous une autre forme », précise le dirigeant d’iViFlo. D’autant qu’il n’envisage pas un retour à la normale avant plusieurs mois. « Nous allons sans doute maintenir le télétravail jusqu’à la fin de l’année », indique-t-il ainsi. La société avait déjà instauré ce mode de fonctionnement, en particulier pour certains collaborateurs en région. Heureusement, les outils de communication et d’accès étaient déjà en place. « Nous sommes en cours de recrutement d’une spécialiste RH, qui m’a demandé du télétravail, car elle habite à Angers. Avant le confinement, je n’aurais pas forcément accédé si facilement à sa requête. Aujourd’hui, j’en vois les bénéfices et nous allons même participer à son abonnement SNCF pour qu’elle vienne de temps en temps au bureau à Paris », déclare Hani Attalah. Par ailleurs, alors que la société n’avait pas d’accord de QVT, mais cependant des mécanismes d’alerte en cas de travail après 20 heures, le dirigeant va lancer, dès la rentrée de septembre, une sensibilisation des collaborateurs comme des managers « à l’hygiène du travail ».

Autant d’initiatives qui participeront au renforcement de l’identité de l’entreprise. Afin d’accroître le sentiment d’appartenance – et poursuivre l’aventure collective.

Auteur

  • L. Z.