Le manque de coopération entre les acteurs de Seine-Saint-Denis, notamment entre l’État et les collectivités, pourrait expliquer le manque de résultats socio-économiques, selon un rapport de l’Institut Montaigne de mai 2020. Plusieurs exemples emblématiques sont présentés, notamment en matière de gestion des agents publics, d’insertion professionnelle, et d’apprentissage du français. Premièrement, les ressources humaines sont touchées par un phénomène de turnover, car les postes ne sont pas suffisamment attractifs par rapport à d’autres départements, en premier lieu dans l’Éducation nationale, mais aussi dans la police ou la justice. Ensuite, le département assume des dépenses de RSA non compensées par l’État à hauteur de 188 millions d’euros, réduisant ainsi « la part des financements dédiée aux politiques d’insertion ». Troisièmement, le département comptait 12,7 % de jeunes de 17 ans ou plus connaissant des difficultés en lecture, contre 9,6 % au niveau national en 2013. Mais « les actions de formation au français (FLE), largement gérées aujourd’hui par le ministère de l’Intérieur, sont globalement réservées aux primo-arrivants, alors même que les besoins sont immenses pour le reste de la population ».