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Les cadres estiment leur activité moins « essentielle » que les catégories dites « d’exécution »

Les clés | Tendance éco | publié le : 01.06.2020 | Alain Roux

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Les cadres estiment leur activité moins « essentielle » que les catégories dites « d’exécution »

Crédit photo Alain Roux

Environ trois salariés sur dix ayant continué à travailler sur site estiment que leur activité n’est « pas ou peu essentielle » en période de crise sanitaire, selon une enquête de l’Ugict-CGT menée en avril pendant le confinement et publiée début mai 2020. « Contrairement aux pays voisins, le gouvernement n’a pas publié de listes de professions ou d’activités essentielles pour le pays », alors que l’Italie et l’Espagne ont spécifié ces activités « vitales » : santé, alimentation et énergie notamment. Pour le syndicat, « ce sont autant de salariés soumis à des risques inutiles, mettant en danger leur santé, celles de leurs collègues et de leurs proches ». La crise est l’occasion de s’interroger sur l’utilité des métiers. Parmi les salariés présents au travail ou en télétravail, 43 % jugent que « toute leur activité » ou « une part importante de leur activité » est « essentielle pour le pays en période de crise sanitaire », selon les résultats complémentaires (présentés par Thomas Coutrot dans la Vie des idées). Les cadres estiment moins souvent leur activité essentielle (35 %) que les catégories dites « d’exécution » (ouvriers et employés, 50 %). De plus, les salariés exerçant des fonctions de soin, de services aux personnes, de nettoyage et d’enseignement sont plus souvent convaincus du caractère indispensable de leur activité en période d’épidémie, bien plus que ceux qui exercent dans le secrétariat, la gestion ou la recherche. Les femmes sont plus nombreuses (47 %) à penser leur activité essentielle que les hommes (39 %), car elles sont surreprésentées dans ces fonctions.

Auteur

  • Alain Roux