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Organisation du travail : Cushman &Wakefield, une qualité d’écoute accrue

Le point sur | publié le : 01.06.2020 | L. Z.

Dans cette société internationale de conseil en immobilier d’entreprise, l’intranet mis sur pied pendant le confinement sera gardé, de même que le nouveau baromètre client. Sans oublier la proximité plus grande entre managers et collaborateurs, qui sera cultivée dans « l’après ».

Une semaine avant le confinement, la société de conseil en immobilier d’entreprise Cushman &Wakefield était déjà prête. « Nous avions divisé les équipes en deux, une partie au bureau, l’autre en télétravail, pour limiter les éventuelles contaminations », explique ainsi Ludovic Delaisse, le directeur général. Non seulement chaque collaborateur avait été équipé d’un ordinateur portable, mais même les mots de passe avaient été changés. Une fois le confinement devenu la norme, tous ceux qui pouvaient travailler à distance ont été mis en télétravail, tandis que les collaborateurs d’habitude chargés de faire visiter des locaux aux clients ont été placés en activité partielle, à 50 %. Pour les maintenir en semi-activité, l’entreprise a rivalisé d’initiatives. « En deux semaines, nous avons créé des modules de formation interne, organisé des présentations des différents marchés entre équipes et lancé un benchmark sur les meilleurs appels d’offres ainsi qu’une grande opération de requalification de notre CRM et une enquête, sous forme de baromètre, auprès des clients, effectuée par les collaborateurs eux-mêmes », énumère le dirigeant. Pourquoi, en effet, ne pas mettre à profit cette période particulière pour prendre le temps de préparer l’avenir, tout en engageant les équipes ?

Maintenir le lien social

En outre, au-delà des groupes Whatsapp créés pour favoriser la communication, des appels réguliers des managers en direction des équipes et des rendez-vous apéro de fin de journée ou de semaine, « pour maintenir le lien social, un élément essentiel », précise Ludovic Delaisse, la société a mis en place un nouvel intranet, offrant aussi bien des vidéos d’informations de la direction générale que des études sur le secteur immobilier, des webinars spécialisés et même un concours de dessins d’enfants des collaborateurs. « Les retours ont été très positifs, relève le directeur général. Les équipes ont pris conscience que nous avions le souci de nous occuper d’elles. Nous allons donc garder cette formule intranet à l’avenir, même si nous alimenterons le site de manière moins régulière : une fois par mois, par exemple, au lieu d’une fois par semaine pendant le confinement. »

Aujourd’hui, Cushman &Wakefield prépare le retour, sur la base du volontariat, des collaborateurs dans les locaux de la société. Mais pas de n’importe quelle façon. L’entreprise va mettre en œuvre le dispositif inventé par la structure néerlandaise du groupe, fait d’une nouvelle utilisation des espaces et d’une gestion différente des flux, avec fléchage et cercles au sol pour assurer la distance entre les collaborateurs, et une mise en place de « sous-mains » jetables à poser sur les bureaux. Des kits de protection, avec masques, liquide hydroalcoolique et clé en laiton pour les portes ont été distribués aux collaborateurs lors d’une visite. « Nous allons réfléchir à aménager différemment nos locaux pour adopter un mode d’organisation de l’espace plus collaboratif, ajoute Ludovic Delaisse, car il est clair que le télétravail, pour bénéfique qu’il ait été grâce aux liens virtuels, ne peut remplacer l’émulation, la motivation, l’investissement, la notion d’appartenance générés par un vrai lien social, physique. C’est ce qui rend chacun plus créatif. »

Des réunions plus productives

Cela dit, le management ne va pas pour autant arrêter les conférences communes telles qu’elles ont eu lieu avec des outils collaboratifs. Pour une bonne raison : « Une seule personne peut parler à la fois, sinon, c’est la cacophonie. Ces solutions ont donc apporté une meilleure qualité d’écoute », se réjouit Ludovic Delaisse. Conséquence, les managers se sont rendu compte que ces activités pouvaient être aussi productives, sinon plus, qu’une réunion au bureau… Ils vont donc les garder pour « l’après ». De même, alors que certains managers rechignaient à accorder du télétravail à ceux qui le demandaient, de peur d’une perte de contrôle, ils se sont aperçus que cette crainte pouvait être infondée. Mais surtout, c’est un nouvel état d’esprit qui s’est développé lors des semaines de confinement. « Une plus grande proximité entre managers et managés, et surtout, une plus grande attention portée aux contraintes extérieures des uns et des autres », souligne le dirigeant. Au même titre que la relation client va évoluer, grâce notamment au baromètre mis en place pendant le confinement et qui continuera d’être exploité, « nous voulons garder cette écoute, concernant aussi bien des sujets professionnels que personnels », dit-il. Ludovic Delaisse est donc confiant. Managers comme collaborateurs ont su se montrer à la hauteur des enjeux. Et l’entreprise, qui a fait preuve d’anticipation, d’adaptation et de créativité, se sent plus forte pour affronter l’avenir.

Auteur

  • L. Z.