Plusieurs ONG avaient lancé une campagne pour que le gouvernement italien régularise des sans-papiers. Elles ont obtenu gain de cause, du moins en partie. L’Italie vient en effet d’octroyer des permis de travail temporaire aux sans-papiers qui travaillent déjà dans les champs, en cette période de fermeture des frontières et de pénurie de main-d’œuvre étrangère saisonnière. Le Premier ministre l’a annoncé en même temps qu’il dévoilait un plan de relance de l’économie de 55 milliards d’euros. Il s’agit non seulement d’éviter que les récoltes ne soient perdues, mais également de lutter, comme le demandaient les ONG, contre l’économie informelle et l’exploitation de la main-d’œuvre étrangère dans l’agriculture, qui est souvent le fait de groupes mafieux. Ces ouvriers, qui travaillent dans des conditions sanitaires inadéquates, étaient aussi les plus exposés au coronavirus, au risque, de surcroît, de propager la maladie. Si les partis de droite se sont opposés à une telle initiative, le pape a pesé dans la balance, en exprimant sous soutien aux ONG qui militaient pour une régularisation et des permis de travail pour ces sans-papiers.