Les images d’un corps, celui d’un pêcheur indonésien, jeté par-dessus bord, ont fait le tour des réseaux sociaux en Asie du Sud-Est. En particulier dans des pays musulmans comme l’Indonésie, soucieux d’offrir un enterrement conforme aux coutumes religieuses aux défunts. Au point que le gouvernement indonésien est monté au créneau en condamnant des pratiques dignes de l’esclavage sur certains chalutiers opérés par des sociétés chinoises, dont les prises sont en général à destination de l’Australie, et a convoqué l’ambassadeur de Chine. « Selon les informations recueillies auprès de l’équipage, certains devaient effectuer des journées de 18 heures, sans eau ni nourriture adéquate », a souligné le porte-parole du gouvernement indonésien. Plusieurs pêcheurs seraient ainsi décédés. Les avocats des victimes relèvent en outre que certains pêcheurs, au lieu de recevoir un salaire mensuel de 300 dollars, ne percevaient cette somme qu’une seule fois par an, à l’issue de la campagne de pêche… Les faits ne sont pas nouveaux et le gouvernement australien avait fait voter, l’an dernier, une loi contre l’esclavage moderne – trop modeste pour réellement résoudre le problème des pêcheries chinoises, selon les critiques.