L’État de Californie a lancé des poursuites contre deux plateformes, Uber et Lyft, parce que le statut de leurs travailleurs est celui de sous-traitants indépendants au lieu de salariés. Les poursuites serviront de test, puisqu’une nouvelle loi californienne renforce la protection en matière de droit du travail pour ceux qui œuvrent dans la gig économie, qui doit par exemple inclure une couverture maladie, fournie par l’employeur. La Californie pourrait donc demander des dommages élevés aux deux sociétés, a précisé le procureur, ne serait-ce qu’en raison du fait qu’elles ne paient pas de contributions sociales et privent ainsi l’État de revenus qui servent à tous. La nouvelle loi, connue sous le nom de AB5, entrée en vigueur le 1er janvier et considérée comme l’une des plus contraignantes aux États-Unis, rend la classification des travailleurs en tant qu’indépendants plus difficile. D’autant que les salariés ont, eux, droit au salaire minimum et à d’autres avantages, comme des compensations en cas de licenciement et la possibilité de s’inscrire au chômage, une protection que la crise induite par la mise à l’arrêt de l’économie en raison de l’épidémie de coronavirus a mise en évidence.