Les élus du personnel ne garderont pas un bon souvenir du dialogue social durant la crise sanitaire. C’est l’une des conclusions de l’étude menée en avril par le cabinet Technologia. Pour les 2 620 élus qui ont répondu, la communication des employeurs pendant cette période a laissé à désirer. Si 61 % estiment que les directions ont effectivement communiqué, un taux déjà peu élevé compte tenu des circonstances, seule une faible minorité (14 %) reconnaît que cette communication a été « très bonne ». Si un élu sur dix (11 %) seulement considère que « la direction a parfaitement respecté son mandat de partenaire social », une petite moitié (45 %) estime que ce mandat a été respecté. A contrario, 41 % sont d’un avis contraire, 13 % jugeant même que la direction n’a pas du tout respecté son mandat. L’étude note aussi que « les élus du personnel reprochent à certaines directions d’avoir mis en place des mesures d’urgence, en particulier en ce qui concerne l’allongement de la durée du travail, sans vraiment avoir cherché à obtenir un consensus. L’information et la consultation pouvant exister et se réduire à une simple procédure formelle sans que pour autant une réelle concertation se déroule ». Notant que « la catastrophe sanitaire n’a pas conduit à la rupture des échanges ni empêché le maintien d’un dialogue social », l’analyse de Technologia relève toutefois que 98 % des élus jugent la situation grave, une large majorité (76 %) redoutant les conséquences à venir sur l’économie et l’emploi.