C’est illégal, mais près d’un million d’Israéliens recevant des indemnités chômage en raison de l’arrêt des activités économiques dans le pays continueraient de travailler chez eux. Même chose pour certains salariés en congé sans solde, d’après les estimations d’une chasseuse de têtes, Nirit Geller Jamili, tirées de son expérience sur le terrain auprès de salariés, et citées dans la presse israélienne. Même en congé sans solde, certains salariés « effectuent entre 40 % et 100 % de leurs tâches habituelles », souligne-t-elle. Selon elle, les choses sont claires : si les salariés refusent, leur employeur leur laisse entendre qu’ils ne retrouveront pas leur poste à la fin de la crise… Quant aux dirigeants de ces entreprises, ils ne peuvent pas prétendre aux indemnités chômage. « Ils se disent : si je dois travailler, alors pourquoi pas mes salariés ? », avance-t-elle. Dans un post sur Facebook qui a retenu l’attention de nombreux internautes, la chasseuse de têtes recommande à ces salariés de tenir un registre de toutes les heures travaillées et de toutes les tâches accomplies pour étayer d’éventuelles poursuites contre leur employeur. Certaines entreprises ont déjà réagi, en déclarant qu’elles paieraient les heures travaillées, après avoir mis leurs collaborateurs en congé sans solde, puis leur avoir demandé de travailler de chez eux, ou combleraient la différence entre indemnités chômage et salaire habituel. Mais cela aussi enfreint la loi…