Alors que jusqu’à présent, les destructions d’emplois outre-Atlantique s’élèvent à quelque 22 millions, effaçant l’ensemble des créations de postes depuis la grande récession, il y a dix ans, les femmes sont davantage affectées. Elles représentent à peine la moitié du total de la main-d’œuvre dans le privé, mais près de 60 % des nouveaux chômeurs. Pour Elise Gould, directrice du centre de recherche Economic Policy Institute, cela tient à deux éléments. D’une part, les femmes sont plus concentrées dans des secteurs qui ont subi davantage de pertes d’emplois, comme l’hôtellerie et la restauration, et d’autre part, du fait des postes qu’elles occupent (en bas de l’échelle, à l’accueil, au nettoyage…), elles sont plus susceptibles d’être mises au chômage que des cadres, qui peuvent travailler de chez eux.