Après avoir été sévèrement critiquée par le gouvernement du Bangladesh, pour l’annulation des commandes déjà passées et la suspension de nouvelles commandes auprès des ateliers textiles locaux (pour un montant total équivalant à près de 2,7 milliards d’euros), Primark a annoncé la création d’un fonds de soutien pour ses fournisseurs étrangers. Le but est de les aider à payer les salaires de milliers d’ouvriers qui se retrouvent sans ressources, aussi bien au Bangladesh qu’au Cambodge, en Inde, au Myanmar, au Pakistan, au Sri Lanka et au Vietnam. Primark a cependant indiqué que les compensations salariales prendraient en compte les aides promises par les États… Une précision qui inquiète l’Association des exportateurs textiles du Bangladesh. Son président, Rubana Huq, estime en effet que « les compensations de salaires ne devraient pas prendre en compte les prêts gouvernementaux. Ces marques ont des engagements envers leurs fournisseurs et il est de leur responsabilité de les assumer ». De son côté, le géant de l’habillement suédois H&M, lui aussi montré du doigt pour son peu de compassion envers les salariés de ses fournisseurs, a déclaré, après l’annonce faite par son rival Primark, travailler avec d’autres sociétés, qui ont annulé au total des commandes pour un montant de plus de 3 milliards d’euros, dans le but d’épauler plusieurs millions de salariés au Bangladesh et ailleurs. « Nous sommes parfaitement conscients du fait que nos fournisseurs et leurs salariés sont dans une situation extrêmement délicate aujourd’hui », a déclaré H&M, sans autre précision sur le dispositif ni les montants prévus…