Sur la brèche, pour adapter l’organisation du travail au contexte de crise actuel, la plupart des professionnels des ressources humaines (90 %) se disent épuisés, soit + 10 points par rapport au mois de février, selon un sondage réalisé par les Éditions Tissot auprès de 160 professionnels des RH en activité, entre le 2 et le 7 avril 2020. Déjà malmenés avant les mesures de confinement, ils sont aujourd’hui 77 % à se dire frustrés (+ 6 points) et 82 % à se sentir isolés (+ 15 points). En effet, 78 % d’entre eux déclarent être davantage sollicités par les salariés et 88 % l’être davantage de la part de la direction. Même si 98 % d’entre eux se sentent utiles, leur motivation faiblit (-8 points par rapport à février). Principale raison : le sentiment récurrent d’être noyés sous les contraintes administratives s’intensifie. Ainsi, 73 % des professionnels RH interrogés consacrent au moins la moitié de leur temps de travail à des tâches administratives au détriment de la gestion de l’humain, leur motivation première. D’autant que 71 % reconnaissent avoir des difficultés à suivre les évolutions réglementaires, alors qu’ils n’étaient que 42 % dans ce cas en février. Enfin, les outils digitaux prennent une importance accrue en cette période de confinement, notamment en matière de gestion de paie (+ 2 points), de gestion des absences et d’évolution du droit du travail. De nouveaux besoins apparaissent également en termes d’outils pour l’organisation du travail (49 % en avril contre 20 % en février), la communication RH (45 % en avril contre 29 % en février) et pour les relations avec les institutions représentatives du personnel (29 % en avril contre 10 % en février).