Emmanuel Macron l’a annoncé lundi dernier, nous allons tous devoir encore vivre confinés jusqu’au 11 mai. Pour plus d’un tiers des actifs, cela signifie un mois supplémentaire à travailler seul de chez eux. Une situation, d’après les récents sondages, de moins en moins bien vécue par un grand nombre d’entre eux. Alors qu’au début du confinement, 21 % seulement des personnes interrogées appréhendaient l’idée d’une longue période de travail à distance, une sur deux déclare aujourd’hui se sentir isolée et 43 % voir leur état psychologique se dégrader. Car si la plupart des Français, actuellement en télétravail forcé, apprécient de ne plus perdre de temps dans les transports et de pouvoir s’organiser à leur guise, l’angoisse liée au coronavirus, l’environnement de travail inadapté pour certains, le fait de ne plus pouvoir échanger avec leurs collègues autour d’un café, et la confusion totale, imposée par les circonstances, entre vie professionnelle et vie privée, commencent à peser sur leur moral. Même si certaines entreprises ont mis en place une organisation permettant de maintenir le collectif et proposent à leurs salariés l’accès à une plateforme d’écoute afin de prévenir les risques psychosociaux, il sera cependant nécessaire, une fois la crise passée, de prendre en considération l’état psychologique des collaborateurs et de les accompagner avec bienveillance. Une chose est sûre, nous ne reprendrons pas le travail demain comme si de rien n’était.