Le basculement vers le télétravail généralisé est un véritable choc, selon Emmanuel Carli, directeur général d’Epitech, groupe d’enseignement supérieur spécialisé dans l’informatique : « Dès l’annonce du confinement, nous avons pris conscience que ce serait une catastrophe pour beaucoup de sociétés qui n’ont pas du tout engagé leur transformation digitale. » Dans chacun de ses 13 campus, Epitech a donc décidé de créer une « task force » constituée de deux enseignants et d’une dizaine d’étudiants volontaires. La procédure mise en place suit trois étapes. D’abord caractériser les besoins exprimés par l’entreprise. « Ils peuvent être très variés, souligne Emmanuel Carli. Certaines structures ont les outils, mais ne savent pas les mettre en œuvre, d’autres ont besoin de pointer l’activité de leurs salariés, d’autres veulent pouvoir travailler collectivement sur des documents, et d’autres encore n’ont aucun moyen de travail collectif à distance. » Une fois ces besoins identifiés, Epitech recherche l’équipe locale capable de prendre le relais, à charge pour elle d’assurer un suivi.
Parmi la vingtaine d’entreprises qui ont déjà fait appel à Epitech figure Vichy Enchères. Avec un effectif de huit salariés, cette maison d’expertise et de ventes aux enchères de meubles anciens et d’instruments de musique n’avait jamais pratiqué le télétravail. « J’attendais du conseil, car je ne connaissais aucun outil de travail à distance, hormis le courrier électronique, explique Étienne Laurent, le dirigeant de Vichy Enchères. Mon objectif était de trouver un outil pérenne, facile à installer, facile à utiliser, avec lequel nous pourrions communiquer facilement, organiser des réunions régulières et ainsi conserver notre esprit d’équipe. » Après une série de tests, c’est Office365 et Teams qui ont été installés sur les ordinateurs des différents membres de l’équipe. En tout, l’intervention de la « task force » d’Epitech aura à peine duré une semaine.