Selon une récente enquête de la Fédération des employeurs portugais, portant sur 1000 entreprises, essentiellement des TPE et PME, plus de 90 % d’entre elles ont dû brusquement adopter le télétravail dans le cadre du confinement lié à la crise du coronavirus. Près des deux tiers (62 %) n’avaient pourtant aucune expérience de ce mode de fonctionnement. Près de la moitié d’entre elles, selon l’enquête, ont l’intention de le maintenir, au moins partiellement. Ainsi, 48 % déclarent vouloir l’adopter, tandis que 52 % n’en ont pas l’intention. Par ailleurs, 43 % des TPE et PME sondées déclarent que la productivité n’a pas changé durant cette période de télétravail « forcé », tandis que 16 % jugent qu’elle a diminué et 10 % qu’elle s’est améliorée. Enfin, 31 % estiment qu’il est encore trop tôt pour évaluer l’impact du télétravail sur la productivité pendant la crise.
Si certaines TPE et PME portugaises veulent maintenir le télétravail un ou deux jours par semaine seulement, 22 % des entreprises interrogées ont l’intention de l’adopter à plein temps, avec seulement quelques venues occasionnelles des salariés sur le lieu de travail. Les arguments tiennent à la motivation des télétravailleurs (pour 26 % des entreprises) – l’enquête révèle d’ailleurs également que l’acceptation, de la part des salariés, a été forte, voire très forte, dans 57 % des entreprises interrogées – ainsi qu’à la réduction des coûts opérationnels et de bureaux (27 %). Parmi les inconvénients, les petites structures citent la difficile répartition du travail au milieu des activités familiales (43 % des entreprises répondantes) et le manque de communication entre les équipes (30 %).