logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

La tech nigériane rattrapée par une culture de pressions sexuelles

L’actualité internationale | publié le : 22.06.2020 | Lys Zohin

56 % des fondatrices et des top managers de l’industrie de la tech nigériane déclarent avoir connu « des défis liés au genre » dans leur travail.

Crédit photo Comofoto/AdobeStock

La tech nigériane était supposée être moderne et avoir tourné le dos aux pratiques du passé, comme les « promotions canapé ». Et voici que de récentes révélations jettent le trouble dans le secteur. Kelechi Udoagwu, une consultante en communication pour des start-up, affirme que son mentor, Kendall Ananyi, le PDG du fournisseur de services Internet Tizeti, lui aurait demandé, après s’être déshabillé, d’avoir des rapports sexuels. Les faits remonteraient à 2018. La société Tizeti a depuis annoncé que Kendall Ananyi n’exercerait plus ses fonctions pendant l’enquête. Cependant, contrairement à ce que certains anticipaient, cette affaire n’a pas donné lieu à d’autres révélations du même genre, ni à un mouvement #MeToo dans le pays. La raison ? Une culture de silence de la part des femmes dans la tech : leur carrière pourrait dérailler si elles venaient à s’exprimer sur ce sujet, semblent-elles penser. Si Kelechi Udoagwu l’a fait, c’est qu’elle est consultante indépendante. Mais dans les entreprises d’une industrie très compétitive, qui intéresse de plus en plus d’investisseurs étrangers, ces craintes semblent encore dominer. Dans un rapport réalisé par le site TechCabal et le UK Nigeria Tech Hub, 56 % des fondatrices et des top managers de l’industrie de la tech nigériane déclarent avoir connu « des défis liés au genre » dans leur travail.

Auteur

  • Lys Zohin