À partir de janvier prochain, les salariés de plusieurs géants de la tech, dans la Silicon Valley, qui choisissent de s'exiler dans d'autres États américains verront leur salaire ajusté en fonction du coût de la vie local. Ce sera ainsi le cas de ceux qui travaillent pour VMware, un fournisseur de logiciels. S'ils s'installent à Denver, dans le Colorado, ils subiront une réduction de 18 % sur leur salaire, vient d'annoncer la société. Facebook commencera également à « localiser » les salaires à partir de janvier. En mai dernier, le patron de Twitter, Jack Dorsey, avait été le premier à offrir à ses salariés la possibilité de travailler de façon permanente de chez eux. Si l'initiative visait à combattre la pandémie de coronavirus, la philosophie de décentralisation hors de la Silicon Valley n'est pas nouvelle chez Twitter. Et la société a adopté une grille de salaires localisée depuis longtemps, qui est, aujourd'hui, imitée par d'autres. Même les salariés de la tech qui décident de rester en Californie mais de s'éloigner de San Francisco verront leur salaire ajusté. Ainsi, il devrait baisser de 8 % s'ils s'installent à San Diego ou à Los Angeles, selon Bloomberg. Alors qu'une récente étude a montré que 70 % des salariés de la tech ne pouvaient pas se permettre d'acheter une maison dans la baie de San Francisco, tant les prix sont élevés, les « techies » n'ont pas l'air de se plaindre de la localisation des salaires. Selon la même étude, ils semblent estimer qu'une réduction de salaire est le prix à payer pour bénéficier d'un coût de la vie moins élevé, sans oublier un meilleur équilibre de vie professionnelle/vie personnelle. Bref, ils s'y retrouvent. Selon la même étude, 44 % des salariés interrogés se disaient d'accord pour accepter un salaire plus bas dans ces conditions. D'ailleurs, l'exode des salariés de la tech se répercute déjà sur les prix des loyers à San Francisco. Sur un an, ils ont baissé de près de 10 % en juin.