À partir du 15 octobre s'ouvre aux États-Unis la traditionnelle période de révision – pour les salariés comme pour les employeurs – des prestations d'assurance maladie. Selon une étude réalisée au mois de juillet 2020, auprès d'un groupe représentatif de 1.000 salariés travaillant à plein temps et âgés de 21 ans et plus, pour la compagnie d'assurances MetLife, la crise sanitaire a accru l'intérêt des salariés pour leur couverture santé.
Ainsi, 48% des personnes interrogées déclarent que leur assurance est plus importante à leurs yeux cette année que l'an dernier. Parmi elles, 67% déclarent une raison liée à la pandémie pour ce regain d'attention. Cette hausse d'intérêt inclut d'ailleurs l'assurance décès (pour un salarié sur quatre). Les autres motifs avancés sont les finances personnelles (34%) et les craintes d'une perte de revenus en raison de la pandémie. La dernière explication de cette vigilance accrue (pour 31% des personnes interrogées) a pour origine l'augmentation des coûts des assurances. En conséquence, 40% des salariés interrogés déclarent qu'ils vont passer davantage de temps à étudier l'offre de leur employeur cette année. Près de six sur 10 ont d'ailleurs déjà passé plusieurs heures à faire de la recherche afin de sélectionner la meilleure couverture possible pour eux.
Les enseignements de l'étude de MetLife concordent avec d'autres, comme celle de Principal, une autre compagnie d'assurances, qui montre que 22% des salariés sont « dans la confusion » concernant les choix à effectuer, 21% sont stressés et 20% sont inquiets. Mais si la tentation des employeurs, sous la pression de la crise économique, pourrait être de rogner les avantages offerts aux collaborateurs, comme cela a été évoqué dans la presse américaine, selon Principal, moins de 10% des entreprises interrogées déclarent vouloir faire des changements dans leur politique d'avantages sociaux en général. Pour Principal, cela démontre qu'au-delà du salaire, les avantages restent un élément clé pour attirer et retenir les talents, même en cette période de chômage accru. Mieux, les employeurs se concentreraient davantage cette année sur le bien-être de leurs salariés. D'ailleurs, ces derniers réclament, alors que le niveau de stress et d'anxiété augmente, davantage de programmes visant à préserver leur santé mentale. Une demande entendue, apparemment, puisque 21% des entreprises interrogées par Principal déclarent leur intention de dynamiser ces politiques.