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La Cour suprême américaine rend illégal le licenciement d'un salarié LGBT

L’actualité internationale | publié le : 17.06.2020 | Lys Zohin

La protection de l’État fédéral s'étend désormais à tous les salariés LGBT, a décidé la Cour suprême.

Crédit photo Natalia Bratslavsky/AdobeStock

La Cour suprême américaine, pourtant à majorité conservatrice depuis la nomination par Donald Trump de plusieurs juges à des postes vacants, vient de rendre une décision historique : dans un avis (à six voix contre trois), elle a estimé que l’article VII de la loi de 1964 sur les droits civiques, qui interdisait, entre autres, la discrimination dans l’emploi sur la base du genre, couvrait également l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Ainsi, la discrimination dans le cadre du travail d’une personne gay, lesbienne, bisexuelle ou transgenre est illégale. Une décision qui étend la protection de l’État fédéral à tous les salariés LGBT, alors que dans certains États (Texas, Floride, Géorgie, Kansas, Alabama, Mississippi, Tennessee…) celle-ci est inexistante.

La Cour suprême a statué en regroupant plusieurs cas, celui de deux homosexuels et d’une transgenre. Gerald Bostock avait été licencié de son poste de coodinateur de services pour l’enfance en Géorgie, en 2013, après avoir rejoint une équipe de sport gay. Donald Zarda, un instructeur de parachutisme à New York, avait été licencié en 2010 après avoir révélé son orientation sexuelle à un client. Enfin, Aimee Stephens, directrice d’un funérarium de Detroit, avait été licenciée après avoir annoncé à son supérieur hiérarchique qu’elle viendrait désormais en femme au travail. Parmi les trois plaignants, seul Gerald Bostock est toujours vivant. Selon les estimations, cette décision va avoir un impact sur l’emploi de plus de 8 millions de personnes LGBT aux États-Unis.

Auteur

  • Lys Zohin