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Un débrayage virtuel chez Facebook en forme de défiance pour Mark Zuckerberg

ISRH | L’actualité internationale | publié le : 05.06.2020 | Lys Zohin

Des salariés de Facebook reprochent à leur patron son indulgence à l'égard de Donald Trump.

Crédit photo tashatuvango/Adobe Stock

Un débrayage virtuel : c’est ce qu’ont organisé les salariés de Facebook, à tous les niveaux de la hiérarchie, pour montrer leur désaccord envers l’attitude, qu’ils jugent laxiste, de leur patron Mark Zuckerberg vis-à-vis de Donald Trump. Alors que Jack Dorsey, le fondateur de Twitter, a éliminé certains propos tenus par le président américain, s’attirant ainsi ses foudres, le patron de Facebook a en effet personnellement refusé que soit supprimée une publication sur le site d’un tweet de Donald Trump, qui semblait inciter les forces de l’ordre à tirer sur les manifestants, après l’assassinat, à Minneapolis, d’un Afro-Américain par la police. « Offrir une tribune pour inciter à la violence et disséminer de la désinformation est inacceptable, quel que soit l’auteur ou l’actualité des propos », a ainsi déclaré – sur Twitter – Andrew Crow, le patron de l’unité design de Facebook. Certes, le nombre de salariés de Facebook qui se sont élevés contre l’attitude de Mark Zuckerberg est faible par rapport aux 45 000 collaborateurs de l’entreprise, mais il illustre les tensions internes dans l’entreprise ainsi que le niveau d’insatisfaction vis-à-vis du fondateur, estiment les observateurs. Des dizaines de salariés, qui travaillent de chez eux pour cause de confinement, ont par ailleurs demandé une journée de congé pour participer aux manifestations contre la violence policière. Pour calmer ses employés, Facebook a déclaré que la société ne décompterait pas de jour de congé payé pour les participants au débrayage virtuel, tandis que Mark Zuckerberg a annoncé qu’il verserait 10 millions de dollars à des associations œuvrant pour la justice raciale aux États-Unis.

Auteur

  • Lys Zohin