Alors que certains États prévoient la reprise prochaine des activités économiques, les salariés américains se demandent si toutes les mesures sanitaires seront en place. Et s'ils contractent le virus, pourront-ils demander des indemnités à leur employeur ? Encore faudrait-il prouver qu'ils ont bien contracté le virus au travail, ce qui, en période de pandémie, n'est pas aisé, selon les avocats. Par ailleurs, dans de nombreux États, les salariés infectés ou, en cas de décès, leur famille, peuvent demander des dommages et intérêts, mais ces procédures ne sont possibles que dans le cadre d'un système d'assurance compensatoire, qui élimine, si l'on y a recours, la possibilité de poursuivre l'employeur...

Certes, l'Occupational Safety and Health Administration (OSHA), l'agence fédérale dont la mission est la prévention des accidents, maladies et décès dans le cadre du travail, exige que les employeurs offrent un environnement « libre de tous dangers reconnus », mais selon son récent rapport, l'OSHA ne mène des inspections que dans les hôpitaux où les décès ont lieu, pas dans les entreprises... Et si environ 4 000 plaintes liées au coronavirus ont été déposées contre des employeurs, pour l'heure, l'OSHA n'a engagé aucune action, dénoncent certains avocats spécialisés.