Auto Windscreens, une société spécialisée dans l’assurance et la réparation de pare-brise connue comme pour être sponsor d’équipes de football, aurait fait pression sur ses collaborateurs pour leur imposer des réductions de salaire de 20 %, selon le quotidien « The Guardian ». Cette initiative soulève la question de la légalité de l’opération, la société n’ayant pas suivi les règles du Code du travail qui imposent un consentement clair de la part des salariés dans ce genre de situation. Or 3 % des employés auraient signifié leur désaccord. Déjà, en mars, la société avait mis au chômage quelque 900 collaborateurs, sur les 3 000 qu’elle emploie. Le 9 avril, elle a donc demandé à ceux qui restaient en poste d’accepter une réduction de salaire temporaire, en la rendant rétroactive au 1^er avril, et d’abandonner également leurs jours de congé maladie (payés). Dans un document envoyé aux salariés, la société suggère que la non-acceptation d’une réduction de salaire entraînerait un licenciement. Une pression relayée dans certains cas par les managers. Selon un spécialiste en droit du travail, cité par « The Guardian », si « l’initiative n’est pas nouvelle, l’interprétation du Code du travail veut qu’elle soit raisonnable, d’une part, et d’autre part, qu’elle ne soit pas unilatérale, même si l’employeur s’est réservé le droit, dans le contrat d’embauche, d’en faire varier certains éléments ». Toutefois, « un tribunal prendrait sans doute en compte les difficultés financières de l’entreprise pour juger », a-t-il ajouté.