Elon Musk, le patron de Tesla, n’avait pas fait mystère de ses intentions de relancer la production de ses voitures électriques, dans son usine de Fremont, au mépris des décisions de l’État de Californie de suspendre toutes les activités non essentielles depuis le 16 mars. L’entrepreneur avait résisté jusqu’au 23 mars, arguant que cette activité était « essentielle ». Puis il avait menacé de délocaliser son siège, son usine et de nouvelles activités au Texas ou dans le Nevada voisin. Enfin, il avait déposé plainte contre les autorités du comté dans lequel se situe son usine. Il vient de gagner son bras de fer. Les autorités ont, en effet, annoncé qu’après vérification des conditions de sécurité et de distanciation sociale, Tesla pourrait rouvrir à compter du lundi 18 mai, à condition d’adopter quelques mesures sanitaires supplémentaires. Dans les faits, la production avait déjà recommencé depuis plusieurs jours… Les autorités travailleront avec la police locale pour s’assurer que les conditions de travail sont conformes aux mesures sanitaires fixées. Reste à savoir si les salariés étaient d’accord avec cette réouverture. La presse américaine a fait état de courriels de menaces envoyés par l’entreprise, signifiant aux ouvriers qu’en cas de refus de se présenter à l’usine, ils perdraient les allocations-chômage dont ils pourraient bénéficier et seraient placés tout simplement en congé sans solde.