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L'Espagne pourrait prolonger le chômage partiel jusqu'à la fin de l'année

ISRH | L’actualité internationale | publié le : 09.06.2020 | Lys Zohin

Initialement, le dispositif devait prendre fin le 30 juin en Espagne.

Crédit photo andyller/Adobe Stock

Le Gouvernement espagnol s’est dit ouvert au maintien du Erte, autrement dit le dispositif de chômage partiel mis en place dans le cadre de la crise du coronavirus, au-delà de la date initialement prévue, le 30 juin. La ministre du Travail, Yolanda Díaz, envisage que le dispositif reste en place jusqu’à la fin de l’année, en tout cas pour les secteurs qui en auraient le plus besoin, comme le tourisme. La moitié des bénéficiaires actuels du Erte travaillent en effet dans le tourisme et l’hôtellerie. La décision sera prise – « le plus vite possible », a-t-elle déclaré – une fois que l’étude de la commission interbranches sera remise et donnera un aperçu de l’activité dans les divers secteurs de l’économie. Le dispositif de chômage partiel espagnol oblige les entreprises qui y ont recours à s’engager à maintenir les salariés dans l’emploi pendant six mois après leur retour en poste. Pour l’heure, sur les trois millions de salariés qui ont bénéficié de ce dispositif, 400 000 sont déjà retournés travailler.

En outre, la ministre a indiqué que, une fois la crise sanitaire passée, le Gouvernement reprendrait ses discussions avec les syndicats et avec les fédérations patronales pour faire évoluer la réforme du marché du travail initiée par la précédente majorité (conservatrice), en 2012. Cette réforme a notamment offert aux entreprises davantage de flexibilité pour les licenciements et de possibilité de recours à des contrats temporaires et précaires. Selon l’actuelle ministre du Travail, ces « faiblesses » ont exacerbé l’impact de la crise sanitaire et économique sur le marché du travail. Enfin, Yolanda Díaz réfléchit également à une nouvelle réglementation pour protéger les travailleurs des plateformes.

Auteur

  • Lys Zohin