Les syndicats nigérians du secteur pétrolier ont suspendu le mouvement national qu’ils avaient l’intention de lancer pour protester contre l’arrestation de 21 salariés de la compagnie Exxon Mobil, il y a quelques jours. Ces salariés, qui devaient être inculpés pour « violation de la quarantaine », avaient été incarcérés après avoir rejoint Port Harcourt, capitale pétrolière du Nigeria, en dépit des restrictions de mouvement de la population liées au coronavirus. Ils ont finalement été libérés, sans inculpation, au cours du week-end. Exxon Mobil n’a pas souhaité commenter ni indiquer si elle était à l’origine des pressions en vue de leur libération… La Fédération des syndicats du pétrole et du gaz naturel du Nigeria avait demandé à ses affiliés de cesser toute activité à partir du 20 avril, que ce soit l’extraction du brut, le raffinage, la distribution ou l’approvisionnement. L’or noir, extrait principalement de la province de Rivers, constitue pour le plus grand pays producteur africain environ 90 % des rentrées de devises.