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Les syndicats critiquent sévèrement le candidat Trump

L’actualité internationale | publié le : 09.09.2020 | Lys Zohin

À l'occasion de la fête du travail, célébrée le 7 septembre aux États-Unis, la presse a fait le compte des soutiens syndicaux de Donald Trump. La majorité des organisations de salariés, y compris celles qui représentent les ouvriers pour lesquels Trump jure de travailler, se sont déclarées pour son adversaire démocrate, Joe Biden, dans les États industriels qui ont fait basculer la dernière élection en sa faveur. C'est le cas de l'United Steel Workers, le syndicat des métallos, qui compte près d'un million d'affiliés, et, fait nouveau et marginal pour l'instant, a rejoint la Green Alliance, créée par des militants de l'environnement.
C'est également le cas des Teamsters, la puissante organisation des transports routiers, du syndicat de l'automobile, l'United Auto Workers, de celui de la restauration, l'United Food and Commercial Workers, de celui des enseignants et de l'organisation qui représente les travailleurs dans les services. Enfin, l'AFL-CIO, la fédération de 55 syndicats (12,5 millions de membres) a, elle aussi, annoncé sa préférence, comme elle le fait d'ailleurs à toutes les présidentielles depuis 1976, pour le candidat démocrate. Car nombre de travailleurs se sentent floués. Alors que le candidat Trump avait promis qu'aucune usine ne fermerait, qu'aucun job ne partirait à l'étranger s'il était élu et qu'au contraire, les emplois reviendraient sur le sol américain, ces salariés estiment que les promesses n'ont pas été tenues. Et il ne s'agit pas de prendre la crise du coronavirus pour excuse. « Tout au long de son mandat, le président nous a trahis », a tonné dans la presse l'Association internationale des machinistes et travailleurs de l'aérospatiale (IAM), en indiquant qu'elle avait envoyé lettre après lettre au président pour lui demander de l'aide et lui rappeler combien d'usines, à travers tout le pays, avaient fermé ces dernières années et combien d'emplois avaient été délocalisés. « Le président n'a rien fait, si ce n'est se faire prendre en photo à la Maison Blanche avec des salariés comme ceux de Harley-Davidson, dont les emplois ont été détruits quelques mois plus tard, la société annonçant qu'elle fermait son usine de Kansas City pour s'installer en Thaïlande », ont déclaré les représentants d'IAM dans la presse. Quant au premier syndicat à avoir rejoint l'alliance environnementale, il ne voit pas pourquoi les salariés devraient « choisir entre un bon job et un environnement sain ». Bref, il ne reste que les syndicats de la police pour se rallier à la candidature Trump, ce qu'ils ont fait dans plusieurs villes récemment.

Auteur

  • Lys Zohin