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Les États-Unis limitent les visas de travail

ISRH | L’actualité internationale | publié le : 23.06.2020 | Lys Zohin

Entrée en vigueur le 24 juin, cette décision s'étendra jusqu'en décembre prochain.

Crédit photo Panama/AdobeStock

Donald Trump vient de signer un décret présidentiel suspendant, à partir du 24 juin et jusqu’en décembre prochain, l’émission de nouveaux visas pour des travailleurs étrangers. Si les soignants et les chercheurs sur le Covid-19, ainsi que les professeurs universitaires et les travailleurs du secteur de l’agroalimentaire sont exemptés, les actuels détenteurs d’un visa en bonne et due forme, les experts – dans la tech en particulier – ainsi que les top managers étrangers, seront quant à eux largement affectés. Pour l’administration Trump, qui cajole un électorat anti-immigration, cette décision, qui se passe d’un vote au Congrès, devrait permettre à plus d’un demi-million d’Américains de trouver un emploi, en cette période de crise économique et de chômage accru. Les grandes entreprises de la tech, dans la Silicon Valley et ailleurs, de même que la Chambre de commerce, qui fédère les entreprises, craignent au contraire que cette suspension des visas pour les étrangers contrarie la reprise économique. Dans une lettre publiée le mois dernier, tandis que des rumeurs circulaient sur l’imminence d’une telle décision présidentielle, les patrons avaient prévenu : « Alors que l’économie repart, les entreprises américaines doivent avoir l’assurance qu’elles pourront atteindre leurs objectifs en matière de recrutement de talents. Et pour cela, il est crucial de pouvoir avoir accès à tous les talents, qu’ils soient sur le sol américain ou à l’étranger. » De même, l’American Civil Liberties Union estime que cette manœuvre n’est qu’une « exploitation de la crise sanitaire en vue de revoir les lois sur l’immigration, en faisant l’impasse sur une discussion et un vote des élus au Congrès ».... En Inde, un pays qui représente un vaste vivier de travailleurs, notamment dans la tech, la presse s’est fait l’écho de la décision pour la critiquer, notant au passage que les hôtels et les clubs de golf de Donald Trump avaient largement profité de ces visas pour embaucher des salariés étrangers.

Auteur

  • Lys Zohin